dimanche 22 avril 2007

Présidentielle: participation record pour le premier tour

Présidentielle: vers une participation record pour le premier tour
Les électeurs se sont pressés aux urnes dimanche pour le premier tour de la présidentielle, laissant présager une participation record pour ce scrutin incertain, qui doit désigner les deux finalistes qui s'affronteront le 6 mai pour succéder à Jacques Chirac.

A 17H00, une heure avant la fermeture de la majorité des bureaux de vote, le taux de participation atteignait 73,87%, soit plus que la participation finale en métropole au premier tour de 2002, qui avait enregistré un record absolu d'abstentions pour un premier tour de présidentielle (28,4%).

Il est également nettement supérieur à ceux enregistrées à la même heure au premier tour lors des présidentielles de 1995 (64%), 1988 (69,1%) et 1981 (66,2%).

Alors que les derniers bureaux fermeront à 20H00, ce chiffre laisse prévoir une participation record des 44,5 millions d'électeurs inscrits, cinq ans après le coup de tonnerre du 21 avril 2002, qui avait vu le candidat d'extrême droite Jean-Marie Le Pen se qualifier pour le second tour.

CSA donnait le chiffre de 85% tandis que l'Ifop et Ipsos prévoyaient même à 17H30 un record absolu pour un premier tour sous la Ve République, à 87%.

Reste à savoir à qui profitera ce regain de civisme, alors que quatre des 12 candidats ont fait la course en tête dans les sondages, mais qu'environ un tiers des électeurs sont restés indécis jusqu'au bout.

Nicolas Sarkozy (UMP) et Ségolène Royal (PS) faisaient figure de favoris à la veille du scrutin, suivis de près par François Bayrou (UDF), qui s'est imposé en "troisième homme", position que lui conteste toutefois Jean-Marie Le Pen (FN).

Tous les quatre ont voté dans leurs fiefs dans la matinée. Toute la journée, des files d'attente se sont formées devant de nombreux bureaux de vote sous un soleil printanier. Dans un bureau du 15e arrondissement de Paris, les officiels demandaient aux électeurs de repasser plus tard, avertissant sur une heure d'attente.

La participation avait déjà été forte samedi lors du vote de quelque 1,4 million de Français de l'outremer et de l'étranger. Le petit archipel de Saint-Pierre et Miquelon, dont les électeurs ont ouvert le bal samedi, a ainsi enregistré 20% de participation en plus sur 2002, la Guadeloupe 25% et la Martinique 23%.

Autre signe de l'intérêt pour cette élection, qui devrait porter une nouvelle génération - les favoris sont tous quinquagénaires - à la tête du pays après 12 années de présidence Chirac, l'augmentation du nombre d'inscrits, avec 3,3 millions d'électeurs de plus qu'en 2002, dont beaucoup de jeunes âgés de 18 à 30 ans.

Le scrutin de dimanche a également été marqué par la contestation du vote électronique, qui concerne 1,5 million d'électeurs. Les machines à voter ont provoqué grogne et retards - fréquemment une heure ou plus d'attente - dans plusieurs villes de France, certains élus ou électeurs criant à la "catastrophe" et réclamant l'abandon du système.

Tout l'éventail politique, de l'extrême droite à l'extrême gauche, est représenté par les 12 candidats en lice.

Pour les "petits", il s'agit d'accumuler suffisamment de voix pour peser sur le deuxième tour en négociant son ralliement.

C'est particulièrement vrai pour la communiste Marie-George Buffet, l'écologiste Dominique Voynet, l'altermondialiste José Bové, Philippe de Villiers (MPF) ou Frédéric Nihous (CPNT).

Les voix trotskistes sont condamnées à s'éparpiller sur trois candidats: Olivier Besancenot (LCR), Arlette Laguiller (LO) et Gérard Schivardi (soutenu par le Parti des Travailleurs).

Les 64.030 bureaux de vote en métropole avaient ouvert leurs portes à 08H00, à l'exception d'une dizaine à Marseille dont les serrures avaient été obturées avec de la colle. La plupart d'entre eux (70%) fermeront à 18H00, certains à 19H00 et 20%, région parisienne et grandes villes, à 20H00.

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